La révolution numérique :
Remise en cause de la fiabilité de l'information
L’accès à une information fiable, rigoureuse, pluraliste et honnête est indispensable dans une démocratie. Internet permet une multiplication d'offre d'informations faciles d'accès. Son utilisation est également très répandue grâce aux téléphones portables et tablettes connectées, les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter font augmenter l'intérêt des lecteurs pour l'information.
Selon TNS Sofres, plus de la majorité des internautes français utilisent internet comme source principale d’information. Le ratio est plus élevé chez les jeunes que pour les personnes plus âgées, mais la tendance se confirme et se généralise. Le sondage montre que : « L’usage d’Internet crée un cercle vertueux : les internautes qui ont un usage intense et varié d’Internet sont dans une dynamique positive qui génère de la confiance, elle-même génératrice du développement de ces pratiques online. ». (*)
Observatoire de la confiance (avril 2014) : Les internautes français et le numérique
Alors, pourquoi se poser la question de la fiabilité de ce nouveau média qu’est Internet ?
Prenons l’exemple de la Santé, sujet sensible et qui concerne toute la population :
Devant la diffusion croissante d’informations dans le domaine de la santé sur Internet, la Haute Autorité de Santé (HAS) a déterminé les règles de bonnes pratiques, comme :
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indiquer la qualification des rédacteurs
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compléter et non remplacer la relation patient-médecin
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préserver la confidentialité des informations personnelles soumises par les visiteurs du site
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citer la/les source(s) des informations publiées et dater les pages de santé
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justifier toute affirmation sur les bienfaits ou les inconvénients de produits ou traitements
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rendre l'information la plus accessible possible, identifier le webmestre, et fournir une adresse de contact
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présenter les sources de financements
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séparer la politique publicitaire de la politique éditoriale
La fondation suisse Health On the Net (HON) (La Santé sur Internet) est l’organisme en charge de la certification dans le cadre d’une convention de partenariat avec la HAS.
La revue de la littérature réalisée par l’HAS, en mai 2007, sur le « Patient Internaute » conclue qu’en Europe, « il est sans doute possible d’estimer qu’environ un patient consultant sur cinq a cherché de l’information en santé sur Internet ». Par ailleurs, 75% des internautes ont confiance dans l’information trouvée.
La démarche entreprise par l’HAS, de certification des sites dédiés à la santé, démontre l’importance de réglementation des informations concernant ce domaine afin de sécuriser et valider les contenus mis en ligne.
On peut prendre un autre exemple, dans le domaine commercial :
En février 2015 le site de l'AFP (Agence France-Presse) révèle « une fraude quasi-génèralisée sur l’affichage des prix pour la vente de billets d’avion sur Internet. Le consommateur est souvent le premier pénalisé, payant des prix largement supérieur à ceux affichés au départ ». La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a entamé des contrôles et lancer des poursuites. Ici la fiabilité de l’information présente sur ces sites est donc délibérément trompeuse et illégale.
Les journalistes professionnels se conforment à une charte de déontologie
Mais sur Internet, il n'y a pas besoin d'être journaliste pour écrire un article et le mettre en ligne. (*)
Il est probable que la certification de sites web, les contrôles et la réglementation, la déclinaison sur le web de journaux professionnel connus (exemple : Le Monde version papier/web), contribuent à une meilleure qualité d’information.
Malgré cela, Internet propose toujours plus d’informations dans tous les domaines, informations parmi lesquelles les internautes doivent apprendre à se repérer.
