
Le rôle de l'État
L’État met en place des aides financière aux journaux français. « Des aides publiques existent pour les éditeurs de presse, créant un régime économique particulier : exonération de la contribution économique territoriale (CET), exonérations de cotisations sociales, taux réduit à 2,1% de la TVA, etc. Ce régime économique est réservé aux publications reconnues par la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), qui délivre un certificat d'inscription pour une durée déterminée. Le numéro de CPPAP n'est valable que pour un seul titre [...] L'inscription sur les registres de la CPPAP des publications de presse permet de bénéficier d'un taux de TVA réduit et de tarifs postaux privilégiés. »(*) Ces aides proviennent, notamment, de la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC), qui est sous la tutelle du Ministère de la culture et de la communication.
Un des soutiens mise en place par l’État se fait par le transport postal des journaux : « l’État participe à la prise en charge du coût du service obligatoire du transport et de l’acheminement de la presse en allouant à La Poste « une juste compensation financière » à raison des sujétions particulières qui lui sont imposées du fait du régime de distribution de la presse. » Conformément à l’article 38 du cahier des charges de La Poste.
On observe ainsi qu'en 2013, l’État a déboursé près de 40 millions d'euro pour le portage de journaux. (37 584 830 d'€euros exactement).

Il s'occupe également d'aide financière comme la distribution. Ainsi en 2013, il débourse un peu moins de 30 millions d'euro à cette aide (exactement 28 850 000 d'euros).

On remarque qu'en 2013 le podium est constitué du Monde, Le Figaro et Ouest France.

(Source : * )
Dans l'actualité, c'est Charlie Hebdo qui est devenu l'hebdomadaire le plus aidé, en ce début d'année 2015. En effet après l'attentat commis le 7 janvier 2015, l’État français a fait don d'un million d'euro au journal afin de permettre au journal de se relancer et publier l'édition du mercredi 14 janvier 2015 « Le Journal des Survivants ». (Ce dernier a d'ailleurs été vendu, en France et à l'étranger, près de 8 millions d'exemplaires.)
L’État soutient également la presse avec un taux de TVA à 2,1%. Pour en bénéficier, les publications de presse se doivent d'être inscrites sur les registres de la CPPAP des publications de presse. Celle-ci est chargée de vérifier que les publications répondent aux critères réglementaires pour accéder à ces aides. Les conditions sont les suivantes :
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obéir à une périodicité régulière et au moins trimestrielle,
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avoir une diffusion majoritairement payante,
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présenter un lien direct avec l'actualité et un apport éditorial significatif,
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consacrer une part maximale de 2/3 de la surface totale à la publicité. (*)
Cette dernière condition explique ainsi pourquoi la publicité est un moyen de vivre pour la presse payante. Cependant la publicité est en déclin ces dernières années. (Voir « Les raisons de la crise : le rôle de la publicité »